Art-o-rama
Gaspar Willmann

Friche La Belle de Mai
August 27 – 29, 2021 (Fair)
August 27 - September 12, 2021 (Exhibition)

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We won Roger Pailhas Prize ! xx

Gaspar Willmann, Fresh Widower, 2021
Installation view, Artorama, Marseille

Gaspar Willmann, Fresh Widower, 2021
Installation view, Artorama, Marseille

Gaspar Willmann, Fresh Widower, 2021
Installation view, Artorama, Marseille

Gaspar Willmann, Fresh Widower, 2021
Installation view, Artorama, Marseille
Gaspar Willmann
Gaspar Willmann, Fresh Widower, 2021
HD Video 9 min, PVC window
Variable dimensions
Edition of 3 + 1 AP
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Gaspar Willmann
Gaspar Willmann, JUMAP (bonne année), 2021
Inkjet print and oil on canvas
188 x 122 cm
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Gaspar Willmann
Gaspar Willmann, JUMAP (cyborg-tequ), 2021
Inkjet print and oil on canvas
188 x 122 cm
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Gaspar Willmann
Gaspar Willmann, JUMAP (Une raison d’aimer), 2021
Inkjet print and oil on canvas
188 x 122 cm
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Gaspar Willmann
Gaspar Willmann, JUMAP (VSL), 2021
Inkjet print and oil on canvas
36 x 28 cm
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Dans l’installation de Gaspar Willmann, une fenêtre s’ouvre sur l’intérieur. Derrière, un homme blanc, d’âge moyen incarne l’archétype du voisin qui dérange. M.J Wolfe est un acteur hollywoodien qui a joué des rôles mineurs dans des films d’importance (Aviator, Mr. And Mrs Smith ou Collatéral) mais qui s’est comme par malédiction, toujours vu coupé au montage final. Après plusieurs discussions, réécritures et lissages, l’artiste parvient à lui faire chanter « Quelques mots d’amour » de Michel Berger sur un air qu’il ne suivra pas.

Je t’envoie mes images
Je t’envoie mon décor
Je t’envoie mes sourires des jours
Où je me sens plus fort

Le décor s’organise autour de lui : un jardin depuis lequel il nous observe et la reproduction d’une habitation standard délimitée par des murs précaires, découpés en escalier. Les éléments qui composent cette simulation appartiennent au vocabulaire du déjà-vu : un canapé-lit basic et surplombé de trois tableaux. C’est ici que les trajectoires personnelles rencontrent les histoires collectives. Conscients de leurs enjeux de médiatisation, les tableaux de la série JUMAP désamorcent les questions de représentation en abordant des sujets génériques : un paysage, un coucher de soleil, une nature morte.

Quelque chose cloche pourtant derrière la surface commune de cette présentation. Des déchets et détritus sont dissimulés sous les meubles ou coincés sous les murs comme pour enfouir un problème. L’artiste transforme ici nos déchets en ruine. En se fondant méthodiquement au décor, ils dressent le tableau de nos propres habitudes de consommation, des images que nous produisons, des objets que nous jetons.



Gaspar Willmann est né en 1995 à Paris, où il vit et travaille.
Par sa pratique de la vidéo, de l’installation et de la peinture, il s’empare d’objets, de formes et d’images quotidiennes, mobilise des représentations et des comportements collectifs pour en interroger la circulation et les enjeux dans le contexte d’une société technocratique qui agit sur les affects.Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Art de Lyon (2019), Willmann a présenté son travail à la Fondation d’Entreprise Ricard (Paris, 2019) et au Divan Orange (Montréal, 2018). Vainqueur du Prix de Paris (2019), il a effectué une résidence à la Cité Internationale des Arts (Paris, 2020).